La Chine joue un rôle “moteur” dans l'industralisation durable de l'Afrique et son intégration aux chaînes de valeur mondiales (INTERVIEW)

La Chine joue un rôle “moteur” dans l'industralisation durable de l'Afrique et son intégration aux chaînes de valeur mondiales (INTERVIEW)

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ANTANANARIVO, 15 juin (Xinhua) -- La Chine, en tant que partenaire commercial incontournable, joue un rôle "moteur" en faveur de l'industrialisation durable de l'Afrique et de l'intégration du continent aux chaînes de valeurs mondiales, a affirmé Claudio Rabenja, économiste malgache, lors d'une récente interview accordée à l'agence Xinhua.


"La Chine, en tant que deuxième importateur mondial de biens et de services depuis plus d'une décennie, occupe une place stratégique dans l'économie mondiale", a rappelé M. Rabenja, également spécialiste en relations internationales, ajoutant que "cette position fait de la Chine un partenaire commercial incontournable" pour Madagascar, et pour l'Afrique dans son ensemble.


Selon les statistiques officielles, en 2024, le commerce bilatéral sino-africain a atteint 295,6 milliards de dollars, en hausse de 4,8% sur un an. Pour la seizième année consécutive, la Chine s'est avérée le premier partenaire commercial de l'Afrique.


Grâce au soutien chinois aux infrastructures commerciales africaines, telles que les zones industrielles, les corridors économiques et les plateformes logistiques, les économies africaines peuvent "mieux s'insérer dans la production globale, en transformant localement ses matières premières", ce qui "représente une étape essentielle vers une industrialisation durable", a-t-il précisé.


En plus, cela "est en parfaite synergie" avec les objectifs de l'intégration régionale africaine, dont la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a-t-il ajouté.


Il a mis l'accent sur le fait que le commerce et l'investissement sino-africains entrent dans le cadre de la coopération Sud-Sud, "qui repose sur des échanges équitables entre pays en développement, en contraste avec les relations asymétriques héritées du passé colonial".


Citant l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, tenue du 12 au 15 juin dans la ville chinoise de Changsha (centre), M. Rabenja a estimé que cela "permettrait aux entreprises malgaches et africaines d'accéder à de nouveaux marchés, de tisser des partenariats industriels, et d'intégrer des chaînes de production à valeur ajoutée".


Au début du mois d'avril, l'administration américaine a annoncé sa décision d'imposer des droits de douane de 47% sur l'ensemble des produits en provenance de Madagascar. Bien que l'entrée en vigueur de ces droits de douane "réciproques" ait été suspendue pour le moment, un taux de base de 10% est désormais appliqué à tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis.


Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des perturbations logistiques et un regain de protectionnisme, les mesures prises par la Chine en faveur des pays les moins avancés offrent une réponse concrète aux défis actuels du commerce international, a-t-il expliqué.


"Ces mesures chinoises réduisent significativement les barrières commerciales et améliorent l'accès des produits africains au marché chinois. Cela accroît leur compétitivité, renforce le surplus du producteur et améliore les termes de l'échange", a-t-il conclu. Fin



Guide: Comité du Forum sur la coopération et le développement des industries sino-africaines
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