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Le président ghanéen salue l'impact planétaire de la Conférence mondiale sur les femmes il y a 30 ans à Beijing (INTERVIEW) xinhua news transbordement Par Justice Lee Adoboe
ACCRA, 15 octobre (Xinhua) -- Le président ghanéen John Dramani Mahama a salué l'impact durable de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, tenue en 1995 à Beijing, affirmant qu'elle avait contribué à mettre les questions de développement concernant les femmes au premier plan des décisions nationales et internationales.
Avant son voyage à Beijing pour le Sommet mondial des femmes 2025, M. Mahama a évoqué avec nostalgie la conférence de 1995 lors d'une interview exclusive accordée à Xinhua au palais présidentiel d'Accra.
"La conférence de Beijing sur les femmes a été un événement mondial majeur qui a placé les questions relatives aux femmes au premier plan de l'agenda mondial", a déclaré M. Mahama. "Trente ans plus tard, nous devons tous examiner le 'bilan' et constater les progrès réalisés par nos femmes."
Au Ghana, a-t-il déclaré, des progrès significatifs ont été accomplis, notamment la parité entre les garçons et les filles dans la scolarisation.
Le président a énuméré plusieurs initiatives prises pour autonomiser les femmes, notamment l'adoption de la loi sur la discrimination positive (égalité des genres), qui vise à garantir une augmentation significative de la représentation des femmes dans les institutions gouvernementales et la vie publique.
Parmi les autres étapes importantes, il a cité la création de l'Unité de lutte contre la violence domestique et d'aide aux victimes au sein des services de police, les projets de création de la Banque pour le développement des femmes et les politiques visant à promouvoir l'éducation des filles.
"La plus grande réussite est sans doute le fait que, pour la première fois dans l'histoire du Ghana, nous avons une femme vice-présidente. Elle a brisé le plafond de verre : elle a ouvert la porte, et je suis sûr que beaucoup d'autres femmes occuperont ce poste. Et peut-être même que dans un avenir proche, nous aurons une première femme présidente au Ghana", a-t-il déclaré.
"Je pense que (la Conférence mondiale sur les femmes de) Beijing a eu une influence très positive, car elle a incité tous les pays à prendre au sérieux la question du genre", a dit M. Mahama.
Concernant les relations entre le Ghana et la Chine, le président a souligné que depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques il y a 65 ans, les deux pays avaient mené une coopération fructueuse dans des domaines tels que l'agriculture et le développement des infrastructures, améliorant considérablement la productivité du Ghana.
"Le Ghana considère la Chine comme un partenaire", a affirmé M. Mahama. "Nous chérissons notre amitié et notre solidarité avec la Chine, et après 65 ans de coopération, nous pensons que notre partenariat atteindra de nouveaux sommets."
La Chine est depuis longtemps le premier partenaire commercial et la principale source d'investissement du Ghana. En 2024, le commerce bilatéral a atteint un niveau record de 11,8 milliards de dollars.
M. Mahama a indiqué que la croissance régulière du commerce était une évolution positive. Compte tenu des avantages géographiques et stratégiques du Ghana, il estime que les relations peuvent franchir un palier, soulignant que la priorité absolue du Ghana est de travailler avec la Chine pour ajouter de la valeur à ses ressources naturelles et à ses produits locaux.
Il a fait savoir que le Ghana se concentrait sur cinq secteurs clés : le développement des infrastructures, l'agriculture et la transformation agricole, le textile et l'habillement, la numérisation et l'innovation, ainsi que l'énergie, qui constituent ensemble "l'orientation fondamentale de notre partenariat élargi avec la Chine".
M. Mahama a salué l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) et le Forum sur la coopération sino-africaine, soulignant que la position centrale du Ghana en Afrique de l'Ouest, son statut de plaque tournante portuaire majeure et la présence du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) à Accra plaçaient le pays en position de servir de "plaque tournante centrale pour la coopération sino-africaine en matière de production".
Le président a rappelé sa récente annonce de l'initiative "Accra Reset" lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui couvre la gouvernance mondiale, la finance, la santé et les systèmes commerciaux. Il a observé que l'Initiative pour la gouvernance mondiale, présentée par la Chine, "correspondait aux intérêts de l'Afrique" et s'est déclaré prêt à coopérer sur des objectifs communs.
Il a également salué la voie de développement empruntée par la Chine, soulignant qu'en prenant les bonnes mesures, l'Afrique pouvait améliorer les conditions de vie et créer de la prospérité.
M. Mahama a fait remarquer que l'Afrique avait manqué les précédentes révolutions industrielles. "Nous entrons dans une révolution industrielle menée par la numérisation, l'intelligence artificielle et l'innovation", a-t-il noté.
"Je pense que des partenariats avec des pays comme la Chine permettraient à l'Afrique de ne pas passer à côté une nouvelle fois", a-t-il conclu. Fin
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